Revitaliser la langue Wolastoqey grâce à une nouvelle application
« Apprendre une langue procure un sentiment de fierté et de résilience continue », soutient la coordonnatrice au Centre Mi’kmaq-Wolastoqey à l’Université du Nouveau-Brunswick.
Apprendre une nouvelle langue est difficile. Apprendre une langue que presque plus personne ne parle l’est encore davantage.
Le Wolastoqey, parlé par la collectivité autochtone Wolastoqiyik (Malécite) traditionnellement établi le long du fleuve Saint-Jean, est une langue à fort emploi de verbes, de descriptions évocatrices et de relations contextuelles. Par exemple, plutôt que de parler de la lune, un locuteur appellera l’objet céleste « grand-mère lune ».
« On ne se contentera toutefois pas de dire grand-mère lune. L’expression sera placée dans le contexte d’un récit, explique Jennifer LeBlanc, coordonnatrice du Centre Mi’kmaq-Wolastoqey pour la revitalisation de la langue Wabanaki à l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB). C’est une langue contextuelle, c’est-à-dire qui situe l’action du récit à un endroit qui est décrit, ou même à une période de l’année, par exemple un récit d’hiver ou d’été. »
Une langue qui présente autant de contexte et de flottement peut être rébarbative pour un non-locuteur. C’est pourquoi l’UNB a décidé de lancer l’application Wolastoqey Latuwewakon afin que chacun puisse apprendre à son propre rythme.
L’application, uniquement disponible en anglais, est gratuite et peut être utilisée sur n’importe quel appareil mobile. Son objectif est de faire revivre la langue Wolastoqey. La plupart des locuteurs de cette langue sont des aînés, et les jeunes ne sont souvent capables que de dire quelques mots. Mme LeBlanc souligne que c’est en partie la raison pour laquelle l’application a été créée et est aujourd’hui si largement diffusée.
« Nous sommes à l’ère de la mondialisation et nous sommes constamment sur nos téléphones, précise Mme LeBlanc. C’est donc tout à fait logique de pouvoir utiliser sur son téléphone une application qui permet d’avoir accès à la langue, de l’écrire et de la parler. »
L’application a été conçue sur une période de plus d’un an par l’UNB en collaboration avec l’entreprise de Winnipeg Ogoki Learning Inc. Sa page d’accueil propose huit catégories de vocabulaire à explorer, couvrant entre autres l’identité et la collectivité ainsi que la langue des cérémonies. Dans chaque catégorie, on peut taper un mot ou une expression en anglais et entendre sa traduction prononcée par l’aînée en résidence de l’UNB, Imelda Perley, qui est Wolastoqew reliée à la Première Nation Tobique, à la Première Nation de St. Mary et à la bande Houlton des Malécites.
Mme LeBlanc indique que, au cours des prochaines semaines, le groupe prévoit faire des ajouts à l’application, dont des guides de la prononciation phonétique et des vocabulaires élargis. Elle explique aussi que l’application est un outil qui permet aux Autochtones comme aux non-Autochtones d’avoir accès à une partie de la culture et de l’histoire de cette collectivité.
« Apprendre une langue procure un sentiment de fierté et de résilience continue. »
Postes vedettes
- Gestion, évaluation et politique de santé - Professeur(e) au rang d’adjoint ou d’agrégé (administration des services de santé et services sociaux)Université de Montréal
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
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