Les résolutions du Nouvel An à la sauce universitaire
En ce début d’année, au lieu de vous fixer des objectifs inatteignables aussi vagues qu’ambitieux, tâchez d’adopter de nouvelles habitudes.
Chaque année, en janvier, c’est la valse des résolutions du Nouvel An. Il est toujours tentant de se fixer des objectifs ou de se promettre de changer une ou l’autre des sphères de notre vie. Mais comme vous le savez probablement déjà, il n’y a que très peu de gens qui réussissent à atteindre leurs objectifs ou à tenir leurs résolutions. En mars ou avril, la motivation est chose du passé. Est-ce à dire qu’il est inutile de vouloir un nouveau départ ? Non, mais peut-être y a-t-il une meilleure façon d’apporter des changements à sa vie en cette période de l’année : je propose d’adopter de nouvelles habitudes.
Vous avez sûrement entendu parler du succès international Un rien peut tout changer, de James Clear. L’auteur y explique que pour progresser, il faut se concentrer sur les systèmes, et non sur les objectifs. Au bout du compte, chaque athlète participant aux Olympiques vise la plus haute marche du podium, et toute personne candidate veut décrocher l’emploi. Or, dans les deux cas, il n’y a qu’une seule place disponible. Ainsi, ce qui compte, ce n’est pas tant l’objectif en soi, mais plutôt les habitudes et les systèmes utilisés pour l’atteindre (ex. : ne jamais rater un entraînement, aussi bref soit-il) qui en détermineront la réussite ou l’échec. James Clear nous rappelle que si nous nous améliorons régulièrement, ne serait-ce que d’un pour cent à la fois, notre transformation sera spectaculaire à la fin de l’année. C’est logique, et je crois que nous savons d’instinct que l’important, c’est le parcours et non la destination.
Comment appliquer cette idée à l’université ? Si vous souhaitez opérer un changement, commencez par répertorier les habitudes quotidiennes qui vous rapprochent ou vous éloignent de votre objectif. Vous passez trop de temps devant vos courriels ? Résolvez-vous à ne les consulter que trois fois par jour : le matin, après le dîner et avant de quitter le bureau. Je mentore depuis peu une universitaire qui est persuadée qu’elle doit vérifier ses courriels avant d’aller au lit. Mais comme personne ne travaille la nuit, c’est devenu une mauvaise habitude qui la garde scotchée à son téléphone. L’habitude de consulter ses messages trois fois par jour est l’une des manières d’éliminer ce type de distraction. Vous pouvez les consulter deux fois, ou même une seule fois par jour ? Allez-y !
Vous avez du mal à vous garder du temps pour travailler sur vos projets ? Songez à vous lever une demi-heure plus tôt (profitez-en pour vous coucher une demi-heure plus tôt) pour pouvoir travailler sans distractions avant 9 h, lorsque la plupart d’entre nous avons un meilleur contrôle de notre horaire. Si vous n’avez pas d’enfants, vous pouvez aussi vous réserver un moment en soirée. Si par contre vous avez une petite famille, trouver du temps est un peu plus difficile : une période tôt le matin ou après l’heure du dodo est probablement votre meilleur parti. L’idée, c’est de vous garder un bloc de temps pendant lequel rien ni personne ne viendra vous déranger, et de faire preuve d’assiduité.
Vous reportez sans cesse la correction de travaux ? Prenez l’habitude, le moment venu, de vous asseoir avec une bonne boisson dans un endroit agréable, comme un café ou la cafétéria de l’école, puis de vous affairer à la tâche pendant quelques heures, jusqu’à ce que vous ayez terminé ou corrigé un nombre donné de travaux. Même si vous n’aimez pas cette tâche (je la déteste), ne vous laissez distraire d’aucune façon pendant cette période : pas d’appels ni de courriels. Indiquez cette plage de correction dans votre calendrier, pour que personne ne puisse prendre un rendez-vous.
Vous pouvez également adopter ce que James Clear appelle la superposition d’habitudes, qui se traduit par la formule suivante : « Immédiatement après X, je vais faire Y ». Un exemple pour les universitaires : « À la fin d’une réunion, je reviens avec mes collègues sur ce que nous avons accompli et demande qui s’occupe de la prochaine étape du projet. » C’est là une excellente habitude à prendre, que vous tentiez ou non de changer un comportement, car la plupart des réunions se terminent sans que les gens sachent trop quoi faire par la suite.
La superposition d’habitudes peut aussi s’appliquer aux tâches moins fréquentes. Vers la fin du trimestre, c’est-à-dire pendant la période d’examens où je n’ai plus à enseigner, je prends quelques heures, étalées sur une journée ou deux, pour revoir mes cours : je trouve de nouvelles lectures, modifie un peu les travaux et, au besoin, remanie les cours. Cet ajout à ma routine me fait gagner du temps à long terme et facilite grandement la transition vers le prochain trimestre.
Apporter de petites améliorations de l’ordre d’un pour cent dans diverses sphères de votre vie et en faire des habitudes et des automatismes enlèvera à votre cerveau universitaire la pression de se rappeler certaines tâches, de les prioriser et de les planifier. La nature du travail universitaire fait en sorte que notre esprit est surchargé. Mais les nouvelles habitudes peuvent nous amener bien plus loin que des objectifs ambitieux qui se volatiliseront dès que la vraie vie s’interposera.
Postes vedettes
- Médicine - Poste facultaire (santé du rein)Université de Montréal
- Psychologie - Professeure ou professeur (enjeux socio-environnementaux, section sociale et personalité)Université du Québec à Montréal
- Études autochtones - Professeur ou professeureUniversité Laval
- Génie - Professeur adjoint / professeure adjointe (génie civil / géotechnique)Université McGill
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
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